
Govasan

Si l’on connait surtout le troubadour arménien Sayat Nova (1712-1795) dont l’instrument de prédilection était la vièle à archet kamantcha, l’art des goussans, les troubadours que l’on nomme également govasan est une pratique largement répandue en Arménie. Le duo Govasan s’inspire de cette tradition. Les musiciens mêlent les timbres des instruments issus de leurs univers musicaux respectifs pour mettre à l’honneur le répertoire de la musique de troubadour, mais également celui de la musique populaire arménienne et classique persane.
Anouch Donabédian-Krikorian : Kamantcha
N. Née à Marseille, passionnée depuis son plus jeune âge par le violon, c’est après un apprentissage de la musique classique qu’elle découvre un lien privilégié avec un ancêtre du violon: la vièle à archet kamantcha. Elle étudie l’instrument avec Gaguik Mouradian et la musique classique persane auprès de Maître Dariush Talaï lors de plusieurs master-class, à Royaumont et à La Saline Royale Academy. Elle rejoint le groupe Kotchnak à Paris. Elle participe à la création contemporaine de Gilles Mardirossian Après le silence. Elle se produit dans différents groupes de musique traditionnelle, avec notamment, Marc Loopuyt, et explore, en groupe, en duo, ou en solo, les intervalles anciens de la tradition arménienne. Elle présente régulièrement le kamantcha lors de séances au Musée de la Musique de la Philharmonie. A l'occasion d’un podcast commandé par la Philharmonie, "Conte moi la musique Saison 4 #6 - Les belles-filles du roi », elle rencontre Sonia Koskas, conteuse, avec qui elle forme un duo à l’origine d'un spectacle de contes et musiques d’Arménie intitulé Choses exquises et parfumées.
Le kamantcha:
Le kamantcha est un instrument présent dans tout le Proche et
Moyen-Orient. Sa caisse de résonance en bois d’abricotier, de noyer
ou de mûrier est recouverte d’une peau de poisson. Il se distingue par
son timbre et aussi par la technique de jeu qu’il requiert.
Le poète et musicien Sayat Nova, en a décrit la beauté
dans un de ses poèmes où il fait l'éloge des vertus curatives
de l’instrument.
Laurent Ghenin : Zarb, Zirbaghali
Laurent Ghenin évolue sur les scènes des musiques du monde (musiques indiennes, balkaniques et orientales), dans les musiques traditionnelles et fusion. Il s’est formé au zarb iranien avec la famille Chemirani et les percussions orientales avec les musiciens algériens.
Il fait des démonstrations d’instruments au musée de la Philharmonie.
Le zarb ou tombac est un instrument de percussion d'origine persane (Iran) et il est utilisé dans la musique arménienne. Il est en bois de noyer ou noyer, poirier, cerisier ou frêne avec une peau de veau ou de chèvre ou de chameau. Il est utilisé dans les musiques classiques et folk.
Le Zirbaghali est un instrument afghan en céramique
ou terre avec une peau de chèvre ou de chameau.
Sa forme et sa matière s'apparent à une grosse
derbouka tunisienne.
L'afghanistan étant à la frontière de l'iran et de l'Inde,
les musiciens empruntent aux techniques du zarb iranien
et du tabla indien de l'Inde du nord.



PROCHAIN CONCERT
21 Juin : festival Mosaic (fête de la diversité)
à la ville du bois 16h30